Sciences-ACO est un musée des sciences et techniques associées à la machine ACO : Anneau de Collisions d’Orsay. Pionnier majeur dans son domaine de 1965 à 1988, ce grand instrument, localisé au coeur du campus d’Orsay de l’Université Paris-Sud 11, est inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.
Irène et Frédéric Joliot-Curie, fréquentaient depuis longtemps la Vallée de Chevreuse et connaissaient bien le territoire. Ils sont à l’origine du développement de sa vocation scientifique. Au milieu des années 1950, la France compte déjà de nombreux scientifiques travaillant dans des laboratoires de renom à Paris et à Saclay notamment. Mais le développement de la physique nucléaire nécessite de nouveaux halls d’expériences de grande taille en particulier pour installer des accélérateurs comme le cyclotron à protons, puis l’accélérateur linéaire d’électrons et de positrons qui ensuite servira d’injecteur à ACO.
Dans la seconde moitié des années 1960, ACO et une machine semblable à Novosibersk en Sibérie étaient les premiers accélérateurs de particules au monde à effectuer des collisions électrons – positrons à une énergie suffisante pour provoquer leur annihilation. On pouvait ainsi créer et étudier de nouvelles particules, les mésons, qui ont une durée de vie très courte mais qui jouent un rôle important dans la structure des noyaux atomiques. Plus tard, dans les années 1970, quand son utilisation fut entièrement dédiée à la production de rayonnement synchrotron très intense, ACO fut aussi la première source européenne permettant d’utiliser le rayonnement synchrotron du visible jusqu’aux rayons X. Ensuite, d’autres collisionneurs plus grand et plus puissant furent construits tel que le LHC au CERN.